La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo a condamné fermement l’attentat à la bombe qui a visé, le 15 janvier, une église protestante à Kasindi, dans la province du Nord-Kivu, en RDC, causant la mort d’une dizaine personnes et faisant de nombreux blessés.
Pour Mushikiwabo, « il s’agit d’un acte terroriste odieux, cruel et inhumain à l’encontre d’innocentes populations civiles que rien ne peut justifier ».
« La secrétaire générale tient à exprimer aux autorités et à l’ensemble de la population congolaise la pleine solidarité de la famille francophone », a indiqué un communiqué de l’OIF.
La Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) a procédé mercredi à l’évacuation vers Goma des personnes grièvement blessées lors de cet attentat.
Au total, six personnes ont été évacuées par des hélicoptères de la mission onusienne de Beni vers Goma. Elles étaient soignées jusque-là à l’hôpital général de Beni où elles avaient été évacuées une première fois depuis Kasindi, le 16 janvier. Parmi ces blessés, on compte trois femmes, a indiqué la Monusco.
Selon la même source, le médecin-directeur de l’hôpital général de Beni, le docteur Jérémie Muhindo, soutient que son établissement connaît actuellement une « saturation ». C’est ce qui a conduit à la décision d’envoyer certains blessés à Goma pour leur prise en charge. Il a annoncé que d’autres blessés doivent arriver de Kasindi et dit avoir sollicité la Monusco pour prendre en charge certains d’entre eux dans son hôpital de Mavivi.
Les députés nationaux du Nord-Kivu ont recommandé au gouvernement de renforcer la sécurité aux frontières, notamment mettre des contrôles avec des outils métalliques pour s’assurer que « tous ces mouvements ADF avec ses bombes artisanales ne puissent plus attaquer les populations pour causer des morts inutiles ».
Reagan Ndota