La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) relève l’importance stratégique de la révision de la loi électorale pour la crédibilité des scrutins et la tenue d’un processus inclusif et apaisé.
Bintou Keita a écrit aux membres du présidium de l’Union sacrée de la nation, famille politique du président Félix Tshisekedi mise en place après la rupture de la coalition gouvernementale FCC-CACH, Modeste Bahati, président du Sénat; Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale; Jean-Michel Sama Lukonde, Premier ministre; Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS et Jean-Pierre Bemba, président du MLC.
Dans sa correspondance, la cheffe de la Monusco évoque, notamment la position de l’opposition ( Lamuka de Martin Fayulu et Adolphe Muzito, FCC de Joseph Kabila… ) et la société civile, réclamant le consensus sur les réformes électorales. Aussi, a-t-elle exprimé des inquiétudes au sujet de la décision prise par les députés de la majorité « contre la publication des résultats aux bureaux de vote ou encore contre des dispositions qui garantiraient la présence des femmes sur les listes de candidats ».
Pour B. Keita, Il est essentiel qu’aucun effort ne soit ménagé pour assurer l’adoption d’une loi électorale garantissant la transparence et l’inclusivité du processus à tous les niveaux et à toutes les étapes. « Cet engagement permettra de réduire les tensions politiques, et interinstitutionnelles qui risquent autrement d’émailler la préparation des scrutins de 2023 « , a-t-elle interpellé.
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Dans la foulée, elle souligne que « la Monusco reste disposée à soutenir toute initiative allant dans le sens de l’unité et de la cohésion nationale, et à échanger sur les voies et moyens d’y parvenir de façon constructive et inclusive ».
La loi électorale sera la colonne vertébrale du processus électoral.
A Mboso, Bemba, Bahati, Sama, Kabuya, la représentante spéciale du SG de l’ONU fait remarquer que la révision de la loi électorale représente une opportunité de renforcer les mécanismes de transparence et de redevabilité nécessaires pour garantir des élections qui répondent aux attentes de la population congolaise, et de restaurer, au moins en partie, la confiance entre les parties prenantes, toutes tendances confondues.
A l’occasion, elle rappelle la résolution 2612 du Conseil de sécurité qui demande « à tous les acteurs politiques de s’employer avec l’appui des bons offices de la Monusco, à mettre en place un processus pacifique, transparent, inclusif et crédible en vue de la tenue des élections présidentielles et législatives prévues en 2023, ainsi qu’au cours d’élections futures, dans le respect de la Constitution et de la loi électorale, et de garantir la participation pleine, effective et véritable des femmes à toutes les étapes de ce processus ».
L’ONU accompagne la RDC dans ce quatrième cycle électoral. La mission d’évaluation des besoins électoraux , qui s’est déroulée à Kinshasa du 21 mars au 6 avril, finalise son rapport.
La Rédaction