En détention depuis le 30 mai, Salomon Idi Kalonda Della, conseiller spécial et politique de Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023, est accusé par l’armée d’avoir comploté avec les rebelles du M23 et les autorités rwandaises pour renverser le président Félix Tshisekedi et le remplacer par « un ressortissant katangais ».
Les services des renseignements militaires qui étaient devant la presse, ce lundi 5 juin à Kinshasa, près d’une semaine après l’arrestation du bras droit de Katumbi, ont révélé que Kalonda était en contact permanent avec Jean-Marie Runiga, chef de la branche politique du M23 et l’administration Kagame.
Selon le lieutenant-colonel Patrick Kangoli Ngoli, conseiller juridique de l’état-major des renseignements militaires, les informations recueillies de ses téléphones démontrent que l’objectif était « de renverser le régime en place en RDC par tous les moyens et d’ y installer un ressortissant katangais ».
« Monsieur Salomon Idi Kalonda Della s’est permis de se faire sécuriser, sans autorisation, par des éléments des Forces armées de la RDC, qui sont armées… Ces derniers étaient dans les démarches d’acquérir des armes de guerre au profit de Monsieur Salomon Idi Kalonda Della. Selon les informations recueillies de ses téléphones, elles démontrent que Monsieur Salomon Idi Kalonda était en contact permanent avec les officiers M23-RDF, mais également avec les officiers rwandais. D’après ces informations, l’un des objectifs étaient de renverser le régime en place en RDC par tous les moyens et d’ y installer un ressortissant katangais », a-t-il dit.
Salomon Idi Kalonda Della « était pris en charge depuis longtemps par les services des renseignements ». Il avait aussi, selon l’armée congolaise, établi des contacts directs avec l’assistant de Sultani Makenga, chef de la branche armée du M23.
L’armée a indiqué, en outre, que lors de la marche de l’opposition du 20 mai, le collaborateur de Moïse Katumbi « était porteur d’une arme à feu ».