L’ambassadrice du Royaume-Uni en RDC, Alyson King et le vice-Premier ministre congolais en charge de la Défense nationale et des anciens combattants, Jean-Pierre Bemba, ont échangé mercredi à Kinshasa sur les défis sécuritaires auxquels la RDC est confrontée.
Les deux personnalités ont convenu de la nécessité de protéger l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC) et de la valeur des processus de paix régionaux « comme moyen de résoudre les conflits ».
Par la même occasion, la diplomate britannique a salué les « importantes réformes » de l’armée menées par le ministre Bemba et les mesures prises pour que « les auteurs de violences sexuelles liées au conflit répondent de leurs actes, conformément à la législation congolaise ».
Le Royaume-Uni a encouragé toutes les parties à honorer les engagements convenus dans le cadre des processus politiques de Nairobi et de Luanda. Lundi 26 juin au Conseil de sécurité de l’ONU, Fergus Eckersley, coordinateur politique du Royaume-Uni auprès des Nations unies, a affirmé que ces processus offrent la meilleure occasion de parvenir à une paix durable.
« Le Royaume-Uni reste profondément préoccupé par la poursuite et l’intensification de la violence. La situation en Ituri est la pire depuis 2017, les ADF continuant de s’étendre géographiquement. Rien qu’au Nord-Kivu, 2,3 millions de personnes ont été déplacées par le M23 et les ADF. Et il y a des preuves que le M23 et les FARDC se préparent à une offensive militaire. La violence sexuelle liée au conflit atteint un niveau sans précédent dans l’Est de la RDC », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il a appelé l’ONU à examiner attentivement les implications pour la population civile dans le contexte où le gouvernement congolais demande à la Monusco de se retirer. « Nous devons tirer les leçons des précédentes fermetures des opérations de maintien de la paix et veiller à ne pas répéter les erreurs en RDC », a-t-il exhorté.
Dans ce cadre, le Royaume-Uni s’est dit pleinement déterminé à soutenir un retrait de la Monusco fondé sur des conditions, guidé par les principaux critères du plan de transition conjoint.
« Nous encourageons le gouvernement à poursuivre un dialogue sérieux avec la Monusco pour convenir d’un processus qui permette une reconfiguration responsable et durable de la présence des Nations unies en RDC », a souligné Fergus Eckersley, qui a dit attendre avec intérêt de recevoir le rapport du secrétaire général de l’ONU à ce sujet au mois de juillet.