La Conférence épiscopale nationale du Congo (Congo) condamne « sans réserve » l’assassinat de l’opposant Chérubin Okende qui, selon elle, rappelle les circonstances de celui de l’activiste Floribert Chebeya disparu à Kinshasa le 1er juin 2010 après un rendez-vous au siège de l’Inspection générale de la police.
Chérubin Okende a été aussi retrouvé mort dans sa voiture quelques heures après avoir été, selon ses proches, enlevé dans l’enceinte de la Cour constitutionnelle où il s’était rendu pour répondre à une invitation.
Pour les évêques catholiques, ce « meurtre » est « ignominieux et crapuleux ». Perpétré en cette période pré-électorale, « ce crime intolérable et inadmissible risque d’exaspérer le climat politique à la veille des élections générales », a indiqué le président de la CENCO, Mgr Marcel Utembi.
« La CENCO est inquiète de constater que cet assassinat lâche et odieux, qui rappelle les circonstances de celui de l’activiste de droit de l’Homme Floribert Chebeya, intervient à la suite des arrestations des membres de son regroupement politique et d’une série de violences verbales et physiques des fanatiques des certains partis politiques qui menacent la cohésion nationale et ne sont malheureusement pas interpellés par leurs leaders moins encore par la justice », dénoncent les prélats catholiques.
Ainsi, la CENCO a appelé les autorités congolaises, garantes de la cohésion nationale et de la sécurité des personnes et de leurs biens, à faire toute la lumière sur ce « crime sauvage et sanglant », et de mettre la main sur « caïn l’assassin de l’honorable Chérubin Okende pour que justice soit rendue ».