Une tentative de manifestation non autorisée contre la présence de l’ONU et de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) en RDC a été réprimée dans le sang par l’armée congolaise, mercredi 30 août à Goma, au Nord-Kivu. Une répression meurtrière qui a suscité une vague de réactions à l’international. Tout en condamnant l’usage excessif et disproportionné de la force, l’Union européenne (UE) a appelé les Congolais à éviter tout acte de violence contre la Monusco et la coalition des armées est-africaines.
L’Union européenne dit attendre de l’enquête ouverte par les autorités congolaises qu’elle identifie rapidement les responsables et que ces derniers répondent de leurs actes.
« L’UE condamne l’usage excessif et disproportionné de la force qui a entraîné la mort d’une cinquantaine de personnes et fait de nombreux blessés lors d’une manifestation à Goma le 30 août », a déclaré vendredi Nabila Massrali, porte-parole de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, dirigée par le haut représentant/vice-président Josep Borrell.
Cependant, l’UE souligne que tout propos ou toute action appelant à la violence contre la présence internationale et régionale sur place, telle que la Monusco ainsi que la force de la Communauté de l’Afrique de l’Est est à éviter.
Par la même occasion, elle a rappelé son attachement à la liberté d’expression et de manifestation et à la nécessité que les manifestations soient pacifiques.
Plus de 40 personnes ont été tuées et une cinquantaine d’autre blessées. Le président Félix Tshisekedi a assuré que les auteurs de ce carnage seront sévèrement sanctionnés.