La 17e réunion consultative conjointe annuelle entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et le Conseil de sécurité de l’ONU tenue vendredi au siège de l’UA à Addis-Abeba en Ethiopie, a exigé la « dissolution définitive » de tous les groupes armés opérant dans l’Est de la RDC, en particulier le M23, les ADF et les FDLR.
Dans le communiqué conjoint ayant sanctionné leurs travaux, le CS de l’ONU et le CPS de l’UA ont exprimé leur profonde préoccupation face à l’insécurité ambiante et à la détérioration de la situation humanitaire dans l’Est de la RDC en raison des violences et des violations des droits de l’homme commises, notamment par la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23), la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), la Résistance pour un état de droit (RED-Tabara), les groupes Maï-Maï et tous les autres groupes nationaux et groupes armés étrangers non étatiques.
Face à cette situation, ils ont exigé que tous les groupes armés, en particulier le M23, les ADF et les FDLR, « cessent immédiatement toute forme de violence ; se dissoudre définitivement et déposer les armes ».
Condamnant toutes les attaques contre les civils, les deux Conseils de sécurité ont, d’un ton ferme, appelé tous les groupes armés étrangers à se retirer sans condition du territoire congolais. Par ailleurs, les groupes armés congolais ont été exhorté à participer au Programme de Démobilisation, Désarmement, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) et à s’engager sans condition dans le dialogue inter-congolais.
Le dialogue pour une paix durable
La réunion d’Addis-Abeba s’est félicitée des efforts déployés par les autorités congolaises et les pays voisins, ainsi que par la région, en faveur de la stabilité de l’Est de la RDC et de la région plus large des Grands Lacs, en s’appuyant sur les engagements pris dans le cadre de l’Accord-cadre de paix, de sécurité et de coopération de 2013 pour la RDC et la région des Grands Lacs, ainsi que les processus de Luanda et de Nairobi.
Appelant toutes les parties à mettre pleinement en œuvre tous les engagements pris dans ce contexte, le Conseil de sécurité de l’ONU et le Conseil de paix et de sécurité de l’UA souligné que les défis auxquels est confrontée la région des Grands Lacs « ne peuvent être résolus par les seuls moyens militaires ».
Ainsi, ont-ils soulevé « la nécessité de poursuivre les processus politiques pour s’attaquer aux causes profondes du conflit dans la région ».
En outre, ils ont accueilli favorablement les résultats du premier sommet quadripartite de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), sous les auspices de la L’UA, tenue à Luanda, en Angola, le 27 juin 2023.
A cet égard, ils ont pris note de l’adoption du Cadre conjoint de coordination et d’harmonisation des initiatives de paix dans l’Est de la RDC par l’EAC, la CEEAC, la CIRGL, la SADC et les Nations unies, visant à promouvoir la cohérence des initiatives de paix et à délimiter les responsabilités et les délais convenus.