Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé ce mardi de proroger jusqu’au 20 décembre 2024, le mandat de la Monusco. Selon cet organe responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales, cette décision est prise à titre exceptionnel et sans créer de précédent, ni remettre en cause les principes convenus régissant les opérations de maintien de la paix et de sa brigade d’intervention.
La résolution adoptée aujourd’hui maintient un effectif maximum autorisé de la Monusco de 13 500 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 410 membres d’unités de police constituées jusqu’au 30 juin 2024, qui sera réduit à 11 500 militaires, 600 observateurs militaires et officiers d’état-major, 443 policiers et 1 270 membres d’unités de police constituées à partir du 1er juillet 2024.
En outre, le CS de l’ONU a décidé que les priorités stratégiques de la Monusco sont les suivantes : i) contribuer à la protection des populations civiles dans la zone où elle est déployée et ii) appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’État en République démocratique du Congo ainsi que les principales réformes de la gouvernance et de la sécurité;
Par ailleurs, il a autorisé la Monusco, en vue d’accomplir les tâches prescrites par son mandat, à prendre toutes les mesures nécessaires pour s’en acquitter.
La résolution souligne que ces opérations, unilatérales ou conjointes, doivent toutes être conduites dans le strict respect du droit international, notamment le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, selon qu’il conviendra.
Dans ce cadre, la Monusco a été priée de veiller à ce que l’appui fourni aux opérations menées par les forces de sécurité nationales, notamment sous la forme de rations ou de carburant, ne le soit que dans le cadre d’opérations conjointes, planifiées et exécutées en commun et fasse l’objet d’un contrôle et d’un examen minutieux, notamment par l’équipe de pays des Nations Unies, et soit strictement conforme à la politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies, faute de quoi cet appui sera suspendu.