Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU se réunissent, ce lundi, pour des consultations privées sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) où d’intenses combats se poursuivent entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise.
Selon une source onusienne contactée par Afriquactu.net, le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, qui s’est récemment rendu en RDC entre le 1er et le 7 février, devrait faire un exposé.
Cette réunion abordera notamment « le désengagement de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), la détérioration de la situation sécuritaire au Nord-Kivu et la récente attaque contre un hélicoptère de la Monusco », a-t-elle précisé.
Compétent au premier chef pour constater l’existence d’une menace contre la paix ou d’un acte d’agression, le Conseil de sécurité se réunit au moment où l’armée rwandaise et le M23 multiplient leurs offensives au Nord-Kivu. Dans cette partie du territoire congolais, la coalition M23-RDF contrôle plusieurs localités.
Lors de sa visite à Kinshasa, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU a échangé entre autres, avec le président Félix Tshisekedi, sur des efforts conjoints pour assurer le désengagement progressif et responsable de la Monusco. A cette occasion, Lacroix a réitéré l’engagement des Casques bleus à soutenir les efforts de protection des populations dans l’Est du pays.
Samedi dernier à Kinshasa, des manifestations ont été organisées contre l’Occident et l’ONU accusés de « passivité complice » face à l’agression rwandaise. Plusieurs véhicules des Nations unies ont été incendiés par des manifestants en colère, qui exigeaient notamment des sanctions contre le Rwanda pour violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC.