Le président de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), Salva Kiir poursuit sa mission de paix régionale. Après Kigali au Rwanda, le chef de l’Etat sud-soudanais était vendredi à Bujumbura au Burundi où il s’est entretenu avec son homologue Evariste Ndayishimiye.
Les échanges entre les dirigeants ont porté sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC où Kinshasa accuse Kigali d’agression, ainsi que les tensions rwando-burundaises alimentées par le soutien de l’armée rwandaise à la milice burundaise RED-Tabara.
Selon le communiqué final lu par le secrétaire général de l’EAC, Peter Mathuki, s’agissant de l’Est de la RDC, Salva Kiir et Evariste Ndayishimiye « ont réaffirmé leur engagement en faveur du processus de Nairobi mené par l’EAC et ont souligné la nécessité d’une mise en œuvre complémentaire rapide avec le processus de Luanda pour éviter une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire, qui risque de se propager aux États partenaires voisins ».
Au sujet de la crise entre le Rwanda et le Burundi, ils ont soulevé « la nécessité pour les deux Etats frères d’assurer la mise en œuvre de tous les engagements préalablement convenus de bonne foi découlant du dialogue bilatéral entre les deux Etats partenaires, et inclure la libre circulation des personnes, des biens et des services ».
Notant que la paix et la sécurité sont une condition préalable au développement social et économique au sein de la communauté et vitales pour la réalisation de ses objectifs, Salva Kiir et Evariste Ndayishimiye ont appelé les Etats partenaires à respecter leurs obligations consacrées dans le traité de l’EAC.
La mission de paix du président sud-soudanais est lancée au moment où la région est secouée par des tensions. La RDC et le Burundi accusent leur voisin, le Rwanda, de soutenir des groupes armés (M23 et Red Tabara) pour les déstabiliser.
Jeudi, Salva Kiir était à Kigali où il a échangé avec Paul Kagame. Au cours de leurs échanges, ils ont encouragé une solution politique à ces crises. Après Bujumbura, le président de l’EAC se rend à Kinshasa. Son agenda prévoit un tête-à-tête avec Félix Tshisekedi.