Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est prononcé jeudi 20 juin sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, marquée par l’offensive de la coalition M23-RDF (armée rwandaise). Dans sa déclaration, il a appelé les parties au conflit à intensifier le dialogue en vue d’une solution durable et pacifique.
« Profondément préoccupé » par l’impact des attaques de la milice appuyée par les Forces rwandaises de défense, aggravant la sécurité et la stabilité précaires en RDC et dans la région, ainsi que la situation humanitaire, le CS de l’ONU a exprimé son soutien aux processus régionaux de paix, notamment celui dirigé par le président de l’Angola, João Lourenço, visant à réconcilier Kinshasa et Kigali.
« Les membres du Conseil de sécurité ont appelé toutes les parties à intensifier le dialogue diplomatique en vue d’une désescalade et d’une solution durable, pacifique et viable au conflit prolongé dans la région. Ils ont exprimé leur soutien à tous les efforts visant à parvenir à une cessation des hostilités, y compris le rôle crucial des processus de paix régionaux, de la Monusco, du Bureau de l’envoyé spécial pour les Grands Lacs et des partenaires internationaux, et ont salué en particulier les efforts du président de l’Angola et le président de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), João Lourenço, pour servir de médiateur entre la République démocratique du Congo et le Rwanda dans le cadre du processus de Luanda. Ils ont souligné l’importance d’une participation pleine, égale, significative et sûre des femmes à tous les processus », a déclaré l’organe exécutif de l’ONU.
Dans cette déclaration, le Conseil de sécurité a réitéré sa condamnation de tous les groupes armés opérant en RDC, notamment le M23, les ADF et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Il a condamné également le soutien militaire étranger apporté au M23 et à tout autre groupe armé opérant sur le territoire congolais et a exigé la cessation de ce soutien et le retrait immédiat des armées étrangères (non invitées par les autorités congolaises) de la RDC.
L’ONU a par ailleurs renouvelé sa condamnation des discours de haine visant toute communauté et alimentant les violences intercommunautaires.
Aussi, a-t-elle souligné l’importance de protéger les civils et de veiller à ce que les responsables de ces violations et abus, y compris les violences sexuelles dans les situations de conflit et d’après-conflit, répondent de leurs actes.
La situation dans la partie orientale de la RDC reste catastrophique. Les affrontements entre l’armée congolaise et la coalition M23-RDF provoquent des déplacements massifs de populations.