Le parti du Premier ministre honoraire de la République démocratique du Congo (RDC), Adolphe Muzito, condamne l’usage excessif des armes létales contre les manifestants qui exigent depuis lundi au Nord-Kivu, le départ des casques bleus de l’ONU.
Au moins 17 personnes ont été tuées et 127 autres blessées à Goma et Butembo, selon le baromètre sécuritaire du Kivu. Nouvel Elan exige une enquête indépendante pour établir les responsabilités.
« 22 ans après l’arrivée des troupes des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC), le constat est désastreux. Les assassinats, pillages et viols des populations civiles continuent dans l’impunité totale. Il est normal que les populations victimes des agressions à répétition des groupes armés et des armées étrangères des pays limitrophes, manifestent leur ras-le-bol. Nouvel Elan condamne l’usage excessif de l’usage des armes à feu contre les populations civiles qui manifestent mains nues. Nouvel Elan rappelle au gouvernement qu’il a l’obligation de défendre l’intégrité territoriale et de sécuriser nos populations », a déclaré le porte-parole de ce parti membre de la coalition Lamuka, Albert Mukulubundu.
Nouvel Elan s’oppose au déploiement de la force régionale de l’EAC
D’après le parti de Muzito, le déploiement des troupes de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC), décidé à Nairobi s’inscrit dans le même processus qui a prévalu à la mise en place de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo, dont le bilan est largement négatif.
Ainsi, craint-il que « cela puisse produire les mêmes effets décriés par nos populations habitant l’Est de notre pays ». Puisque la défense et la sécurité relèvent de la souveraineté d’un Etat, Nouvel Elan exige du gouvernement congolais de doter l’armée des moyens nécessaires afin qu’elle sécurise les populations et défende les frontières face aux multiples agressions.
Dans un communiqué, le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC, Khassim Diagne a rappelé que la Mission onusienne est en RDC à l’invitation du gouvernement pour aider à protéger les civils et promouvoir la stabilité.
Reagan Ndota