Dans l’Est de la RDC, la situation sécuritaire demeure préoccupante, les civils restent à la merci des attaques des groupes armés. Déployés depuis 2000, pour assurer la protection des civils et aider le gouvernement congolais dans ses efforts de stabilisation et de consolidation de la paix, les casques bleus n’ont pas produit des résultats satisfaisants.
Victimes de l’inefficacité de la mission onusienne et la désorganisation de l’armée nationale, les populations ont exprimé leur ras-le-bol. Elles exigent le retrait immédiat de la Monusco. Les manifestations organisées à Goma, Butembo et Uvira ont malheureusement causé des pertes en vies humaines.
Touché par cette situation, le Premier ministre honoraire, Adolphe Muzito, exige une enquête indépendante pour établir toutes les responsabilités et sanctionner les auteurs de ces violations et atteintes aux droits humains. Pour le coordonnateur de la coalition Lamuka, le gouvernement doit écouter la grogne de la population et y apporter des réponses conséquentes.
L’administration Tshisekedi est donc appelée à saisir le Conseil de sécurité pour que ce dernier tienne compte de la frustration légitime et compréhensible des Congolais afin de retirer de manière responsable la Monusco. Aussi, l’exécutif a-t-il l’obligation de doter l’armée nationale des moyens nécessaires en vue de faire respecter l’intégrité territoriale et protéger la population.
« 3 décennies durant, des armées rebelles et celles de pays limitrophes massacrent les populations civiles en RDC. Ceux qui s’insurgent contre cette hécatombe sont carrément liquidés. L’urgence d’une enquête indépendante s’impose, le gouvernement devant écouter cette grogne et y apporter des réponses conséquentes », a déclaré le leader du parti Nouvel Elan.
Muzito a toujours proposé d’allouer à la défense un budget important (1 milliard USD), pour former et équiper les éléments de l’armée nationale. L’objectif ultime est de doter le pays d’une force de défense dissuasive. « Nous pouvons aligner 50.000 hommes de troupe entre les frontières qui nous séparent de l’Ouganda et du Rwanda », avait-il suggéré.
Dans une déclaration, les élus provinciaux du Nord-Kivu ont invité le président Félix Tshisekedi à initier les consultations de différentes couches de la population afin de cerner les causes profondes de la crise et d’y trouver des solutions idoines ».
Reagan Ndota