La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste préoccupante. Malgré les initiatives menées par les présidents Kényan et angolais, les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda n’ont toujours pas quitté la cité de Bunagana.
Selon l’ONG, Human Rights Watch (HRW), le M23 a sommairement tué au moins 29 civils depuis la mi-juin 2022 dans les zones qu’il contrôle. Le président de l’Assemblée nationale de la RDC condamne une fois de plus cette situation qui, selon lui, est imposée par le président rwandais, Paul Kagame.
Dans une déclaration faite samedi à Kinshasa, Il a demandé à l’homme fort de Kigali d’arrêter « d’envoyer ses soldats pour tuer des Congolais qui désirent vivre en paix avec leurs frères rwandais ».
« Quand vous m’entendez accuser le Rwanda, je ne blague pas. Je peux être face au président Kagame et je lui dirai: Monsieur le président, nous nous voulons vivre en paix avec le peuple rwandais. Arrêtez donc d’envoyer des soldats pour tuer les Congolais. Personne ne vous a donné le mandat de parler au nom des Tutsi, Hutu du Congo. Sur 450 tribus, les Tutsi et Hutu sont dedans. Ils sont devenus nos frères depuis lors, avant même l’époque coloniale », a-t-il dit.
Dans la foulée, Mboso a mobilisé les serviteurs de Dieu pour un soutien au chef de l’État, aux FARDC et aux institutions du pays.« Nous comptons sur vous, hommes de Dieu, pour prier pour le pays, afin que tout ce que le président de la République est en train d’entreprendre pour que la paix revienne à l’Est soit couronné de succès », a-t-il ajouté.
En juillet, les présidents congolais et rwandais s’étaient rencontrés à Luanda sous la médiation de leur homologue angolais, afin de calmer la tension. Une feuille de route a été adoptée. Cette tripartite avait décidé d’un processus de désescalade entre Kinshasa et Kigali, après la résurgence des hostilités menées dans l’Est de la RDC par les terroristes du M23 appuyés par le Rwanda.
Reagan Ndota