La RDC a rejeté les accusations du Rwanda selon lesquelles l’armée congolaise collaborerait avec les rebelles rwandais des FDLR. Mardi devant le Conseil de sécurité, Zénon Mukongo, représentant permanent de la RDC a cité un rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur la RDC affirmant que des éléments de l’armée rwandaise et le M23 ont été soutenus par 250 ex-combattants des FDLR, opérant sous le commandement du Service des renseignements de la défense du Rwanda.
Le diplomate congolais s’est ainsi demandé pourquoi le Rwanda utilisait ces éléments qu’il qualifiait de génocidaires, ajoutant que « la RDF et les FDLR s’étaient alliées pour faire main basse sur les minerais stratégiques de la RDC ».
Face à cette situation, Zénon Mukongo a proposé au Conseil de sécurité, à l’Union africaine et aux communautés régionales de créer un mécanisme ad hoc ou une force spéciale dépêchée au Nord-Kivu pour les identifier et les chasser du territoire congolais.
Dénonçant l’inconsistance du prétendu discours de haine développé par des populations congolaises à l’égard des personnes rwandophones, il a affirmé que des actes isolés ont été sévèrement punis.
« L’illusion de grandeur que se fait le Rwanda le pousse à croire qu’il a acquis un droit naturel de se mêler impunément des affaires internes de ses voisins »,a-t-il martelé, estimant que le Rwanda avait poussé trop loin l’audace en s’opposant au déploiement de la Monusco et de la SADC.
Qualifiant le M23 de « bras armé du Rwanda en RDC », Zénon Mukongo a accusé l’agression rwandaise d’être une des causes principales de la crise sécuritaire tant dans l’Est de la RDC que dans la région des Grands Lacs.
Le représentant congolais a aussi accusé le pays de Paul Kagame de bloquer les initiatives de paix issues des processus de Nairobi et de Luanda, afin de gagner du temps pour réaliser son ambition de constituer une colonie d’exploitation et de peuplement en RDC afin de contrôler les institutions congolaises.