Le caucus des députés nationaux du Nord-Kivu ont échangé mardi avec le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, sur la situation sécuritaire instable dans cette province, caractérisée notamment par des manifestations contre la mission onusienne jugée inefficace dans la traque des groupes armés.
Les élus du Nord-Kivu ont insisté sur la volonté exprimée par la population, en demandant au gouvernement de « reconsidérer le plan de désengagement de la Monusco, le réévaluer afin que ce plan ne s’étire plus jusqu’en 2024, mais que le délai soit écourté », a indiqué Jeanette Kavira.
« Nous avons frappé à la bonne porte et nous avions obtenu des réponses que nous attendions qui sont en phase avec les demandes de la population que nous représentons », se réjouit le député Grégoire Kiro.
S’agissant de la résurgence et de l’activisme des terroristes du M23, Jeannette Kavira a fait savoir qu’il était plus qu’important pour les élus de « récolter des informations sûres, fiables auprès de notre ministre des Affaires étrangères sur tous les ballets diplomatiques qu’ils sont en train de faire avec les pays voisins, par rapport à la constitution de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est d’interposition, qui va se déployer au Nord-Kivu ».
Le patron de la diplomatie congolaise a, pour sa part, rappelé la décision prise par le président de la République à l’issue de l’audition du rapport de la commission gouvernementale dépêchée au Nord-Kivu, pour la réévaluation du plan de retrait de la Monusco.
Christophe Lutundula a par ailleurs exprimé sa disponibilité pour une éventuelle audition à la Chambre basse du Parlement.
Reagan Ndota