« Notre avenir n’est pas dans les mines mais dans l’éducation de nos jeunes », tonne l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga. Moïse Katumbi s’oppose à la démolition du Lycée Lubusha situé à Luisha, à plus de 80 kilomètres de Lubumbashi.
Lubusha est l’une des écoles prestigieuses des filles dans la région. Sa concession a été vendue à une entreprise minière (chinoise). Elle représente une dizaine des carrés miniers. Selon Katumbi, cette compagnie minière « s’apprête à démolir cette grande et belle école pour y poursuivre l’extraction du cuivre ».
Depuis Lourdes (sud-ouest de la France) où il passe sa « retraite spirituelle », Moïse Katumbi en appelle aux autorités afin qu’elles se ressaisissent en faisant preuve de responsabilité en interdisant la démolition de ce Lycée. « Je veux leur rappeler que les richesses enfouies dans les entrailles de notre pays ne valent rien par rapport au génie qui sommeille dans chaque enfant du Congo », a-t-il dit.
« Notre formidable jeunesse à la vitalité débordante ne demande qu’à être éduquée, formée et encadrée pour assurer l’émergence de notre pays. Notre avenir n’est pas dans les mines mais dans l’éducation de nos jeunes. Nul ne doit en douter ! Faire le choix de petits profits immédiats au détriment de la formation des jeunes filles relèverait tout simplement d’un aveuglement criminel. C’est la raison pour laquelle je m’oppose farouchement à la destruction du Lycée de Luisha », a-t-il indiqué.
Préserver l’avenir des « jeunes filles »
« Fidèle à l’esprit de Jules Cousin et son épouse qui, en 1965, avait construit le Lycée Lubusha pour en confier la gestion à l’Eglise, lorsque j’étais gouverneur, j’avais ordonné l’asphaltage des 12 kilomètres de route qui relient le Lycée à la voie principale. Hier, ce couple belge avait compris l’importance de l’éducation de la jeune fille congolaise en faisant généreusement don de ce Lycée », a-t-il rappelé.
Aujourd’hui, souligne-t-il, « à notre tour, il nous revient de respecter cet héritage en assumant pleinement le devoir qui nous incombe en tant que parents, père et mère de préserver l’avenir de nos enfants, et particulièrement de nos jeunes filles ».
Katumbi annonce sa descente à Lubusha
« Personne n’a le droit de détruire un des plus grands symboles du monde de l’éducation de la jeune fille congolaise. Quant aux promesses de reconstruction, elles ne valent que pour ceux qui les donnent », a-t-il fait savoir précisant que dès son retour au pays, il se rendra à Lubusha afin d’apporter tout son soutien au combat des enfants et du corps professoral qui les encadre.
Reagan Ndota