Le président de la République démocratique du Congo (RDC) a affirmé dans son adresse à la nation faite jeudi soir que, le Rwanda s’active à déstabiliser l’Est de son pays pour créer une zone de non droit en vue d’assouvir ses appétits criminels.
Selon Félix Tshisekedi, le pays de Paul Kagame a, en réalité, des velléités expansionnistes avec comme intérêt principal l’appropriation des minerais de la RDC.
« Au moment où je fais cette adresse, nos agresseurs occupent certaines localités dans le territoire de Rutshuru occasionnant ainsi un drame humanitaire avec plus de 200 000 compatriotes forcés de fuir les affres terroristes dans les zones de combats. Ils se retrouvent en dehors de chez eux sans logis, sans nourriture et sans soins. Des instructions précises ont été données au gouvernement pour leur rassemblement et prise en charge », a-t-il déclaré.
Le chef de l’Etat congolais a regretté le fait qu’en dépit de l’option diplomatique mise en œuvre pour résoudre cette crise et harmoniser les relations avec le Rwanda, « aucune avancée sur le terrain de la paix attendue par notre population n’a été observée ».
« La dernière activité diplomatique en date, a été la rencontre avec le président Paul Kagame autour du président français Emmanuel Macron, et à l’initiative de ce dernier en marge de l’Assemblée générale de Nations unies à New-York. Ici également, pour l’essentiel, il a été acté le principe d’un cessez-le-feu immédiat et du retrait sans condition du M23 des positions qu’il occupe. Toujours sans résultats tangibles sur le terrain », a-t-il fait remarquer.
Au regard de la persistance de l’insécurité dans l’Est de la RDC, Félix Tshisekedi a réitéré son engagement constitutionnel de défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême.
Comme vous pouvez le constater, malgré notre investissement et les efforts fournis dans cette optique, la paix et la sécurité ne sont pas au rendez-vous. Garant de l’indépendance, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, je réitère mon engagement constitutionnel de défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême », a-t-il dit.
Reagan Ndota