Les archevêques et évêques de la CENCO appellent à mettre en place un cadre national large, au-delà des affinités politiques, afin d’évaluer les initiatives déjà prises par le gouvernement en vue d’arrêter de nouvelles stratégies pour sauver la RDC, victime de l’agression rwandaise sous couvert du M23.
Dans une déclaration faite à la clôture de l’Assemblée plénière extraordinaire organisée à Kinshasa, la CENCO a demandé aux opposants de faire taire les divergences politiques pour permettre au pays de gagner cette guerre.
« L’heure est grave, la défense de notre patrie ne doit pas être laissée aux seuls Gouvernants. En ce moment crucial, faites taire les divergences politiques et réunissez les efforts pour être plus forts face à l’ennemi », a-t-elle suggéré.
Au gouvernement, les prélats catholiques font remarquer qu’il est plus que temps d’assurer à tous les citoyens le droit le plus élémentaire à la vie et à la sécurité, et au pays son intégrité territoriale.
« Pour ce faire, l’effort de guerre s’impose et doit être effectif. A cet effet, il faudrait impérativement réduire le train de vie de nos Institutions et de nos Dirigeants pour renforcer nos moyens de défense, moderniser, équiper conséquemment notre armée et bien motiver nos forces de sécurité », ont-ils dit.
Dans la foulée, la CENCO encourage les efforts diplomatiques comme « solution éventuelle à la tragédie que nous vivons ».
Cependant, prévient-elle, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale ne sont pas négociables. « Dans ce même registre, il faudrait aussi éviter les alliances avec ceux qui ont développé une forme de mercantilisme militaire ayant comme vraies motivations le pillage des ressources naturelles de la R.D. Congo et l’occupation de ses terres », a souligné la CENCO.
Le risque est grand que le pays soit éclaté, alertent les prélats catholiques qui affirment qu’il « impérieux que chacun de nous assume ses responsabilités citoyennes ».
Reagan Ndota