Dans une déclaration faite vendredi 5 avril, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda à « maintenir le dialogue diplomatique » et à prendre des mesures concrètes vers une désescalade.
Face à l’intensification des combats entre les FARDC et les RDF au Nord-Kivu, l’organe mondial chargé de maintenir la paix et la sécurité internationales a exprimé son soutien à tous les efforts visant à parvenir à une cessation des hostilités et a salué particulièrement les efforts du médiateur João Lourenço, président de l’Angola.
« Les membres du Conseil de sécurité ont appelé toutes les parties à maintenir le dialogue diplomatique et à prendre des mesures concrètes vers une désescalade. Ils ont exprimé leur soutien à tous les efforts visant à parvenir à une cessation des hostilités et ont salué en particulier les efforts du président de l’Angola et président de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), João Lourenço, pour servir de médiateur entre la République démocratique du Congo et le Rwanda à travers le processus de Luanda », peut-on lire dans le communiqué publié vendredi par la présidence du CS de l’ONU, Vanessa Frazier (Malte).
Sur la même lancée, l’organe exécutif de l’ONU a salué la réunion entre les ministres des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo et du Rwanda à Luanda le 21 mars et a encouragé de nouveaux progrès entre les deux pays en faveur d’une paix durable dans la région.
En outre, il a souligné le rôle crucial des processus de paix régionaux, en particulier les processus de Luanda et de Nairobi, et son soutien continu de la part de l’Angola, de la Monusco, du Bureau de l’Envoyé spécial pour les Grands Lacs et des partenaires internationaux.
Par ailleurs, les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur préoccupation face aux violations persistantes du droit international humanitaire et aux violations et abus des droits de l’homme, notamment la violence sexiste et la violence sexuelle dans les conflits, le recrutement et l’utilisation d’enfants.
Ils ont aussi exprimé leur inquiétude face à l’intensification de la désinformation et de la désinformation et ont renouvelé leur condamnation des discours de haine visant toute communauté et alimentant les violences intercommunautaires.
Ainsi, ont-ils souligné l’importance de protéger les civils et de veiller à ce que les responsables de ces violations, y compris les violences sexuelles dans les situations de conflit et d’après-conflit, répondent de leurs actes.