Le président de la République démocratique du Congo (RDC) a, dans son discours sur l’état de la nation, précisé que la réinsertion des ex-combattants se fait dans une logique d’intégration sociale au sein des communautés et non au sein des FARDC.
Devant les députés nationaux et sénateurs réunis en Congrès, samedi 10 décembre 2022, Félix Tshisekedi a expliqué que le nouveau programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilité (P-DDRCS) se distingue des autres par son approche de réinsertion axée sur le relèvement communautaire.
« Nos efforts pour lutter contre les groupes armés actifs dans la partie orientale de notre pays ne sauraient être dissociés de la nécessité d’assurer la réinsertion professionnelle des jeunes démobilisés, car ce besoin constitue une composante essentielle de mon engagement de pacifier le pays et de promouvoir la réconciliation, cohésion et l’unité nationales », a-t-il dit.
« L’état de siège n’a pas pour vocation de s’éterniser »
Félix Tshisekedi a rappelé que la proclamation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, avait pour but d’endiguer ces menaces graves et protéger les populations et leurs biens.
« Ses prorogations s’inscrivent dans une perspective de consolidation des acquis des opérations militaires engagées et de la poursuite des actions d’envergure en vue de mettre fin au terrorisme et restaurer l’autorité de l’Etat dans lesdites provinces », a-t-il expliqué.
Au regard des critiques négatives formulées notamment l’opposition et certaines organisations de la société civile, le président de la République a souligné que « l’état de siège n’a pas pour vocation de s’éterniser.
Certes, reconnait-il, que cette mesuré impose aux populations de consentir des sacrifices qui affectent leurs modes de vie habituels mais, laisse-t-il entendre, elle demeure le cadre approprié et compatible à la nature des opérations déployées pour mieux affronter les ennemis de la paix.
Reagan Ndota