La gestion de la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) par le président Félix Tshisekedi n’a pas convaincu Alain-Daniel Shekomba, physicien, chef d’entreprise et ancien candidat à l’élection présidentielle 2018.
Les options levées jusqu’ici par le successeur de Joseph Kabila pour restaurer la paix et la sécurité dans les zones occupées notamment par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) soutenus selon Kinshasa par le Rwanda, ne rassure pas. Même le dernier appel à la mobilisation générale (patriotisme) des Congolais est sévèrement critiqué.
Pour Shekomba qui est totalement opposé au déploiement de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) dans l’Est de la RDC, le président Tshisekedi « ne doit pas profiter de la situation pour renforcer son pouvoir non issu des urnes avec l’aide des forces militaires extérieures pour museler l’opposition interne ».
Droit dans ses bottes, il affirme que le chef de l’Etat congolais « ne doit pas être soutenu dans cette démarche de renforcement de la dictature ».
S’agissant de l’enrôlement des jeunes au sein de l’armée, Daniel Shekomba estime que cet appel du président Tshisekedi doit être ignoré car, dit-il, « aucun jeune Congolais n’ira s’enrôler dans l’armée pour 200.000 FC, alors que les députés nationaux gagnent 21.000$ ».
« Nous ne devons pas laisser (Félix) Tshisekedi, envoyer des jeunes congolais aux front sans équipements ni nourriture pour aller se faire tuer au nom du patriotisme qui ne se reflète pas dans la gestion de Tshisekedi. Les pays est en embargo sur les équipements militaires, où trouvera t-il les armes pour donner à ces jeunes qu’il veut enrôler dans l’armée ? « , a-t-il indiqué.
Dans son adresse à la nation, le président Félix Tshisekedi en garant de l’indépendance, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, a réitéré son engagement constitutionnel de défendre la RDC jusqu’au sacrifice suprême.
Reagan Ndota