La RDC a pris acte du refus répété du M23 d’exécuter les prescrits du plan de paix établi par le mini-sommet de Luanda et du non-respect par le Rwanda des engagements pris dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda.
Selon la feuille de route de Luanda, le M23 soutenu par le Rwanda, devrait, à la date du 15 janvier 2023, se retirer de toutes les zones occupées en RDC pour permettre le rétablissement de l’autorité de l’État dans ces zones et le retour des populations congolaises déplacées à leurs domiciles.
Malheureusement, constate le gouvernement congolais, le M23 et l’armée rwandaise « ont poursuivi leur offensive militaire vers le plateau de Masisi au lieu de se retirer vers la montagne de Sabinyo, côté RDC, comme arrêté aussi bien par les chefs d’etats-majors généraux des forces armées des États de la Communauté d’Afrique de l’Est lors de leur réunion de Bujumbura du 08 novembre 2022 que par le mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022 ».
« Le gouvernement congolais prend acte du non-respect par le Rwanda des engagements pris dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda et du Mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 ainsi que de son refus de cesser de soutenir le groupe terroriste du M23 et d’agresser la RDC », a déclaré le ministre congolais des Affaires étrangères.
Christophe Lutundula a laissé entendre que l’équipe mixte EAC-Mécanisme-ad hoc de vérification institué dans le cadre du processus de Luanda et mécanisme de vérification élargi de la CIRGL, mandatée pour constater le retrait effectif ou non du M23 de Kibumba, a établi que « celui-ci occupe toujours cette localité et continue à rançonner la population par des taxes et autres prélèvements obligatoires. Au surplus, le M23 a empêché l’équipe conjointe de poursuivre sa mission et l’a contrainte à rebrousser chemin ».
Au regard de cette situation, le gouvernement congolais a annoncé qu’il assumera toutes ses responsabilités constitutionnelles pour sauvegarder l’intégrité territoriale ainsi que la souveraineté de la RDC et assurer la sécurité de ses populations.
En outre, il demande à l’ONU, l’UA, l’EAC, la CIRGL et les autres partenaires de prendre des sanctions contre les autorités rwandaises et le M23.
Reagan Ndota