Le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell Fontelles a salué les décisions prises par les chefs d’État de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), lors du sommet extraordinaire tenu samedi 4 février, à Bujumbura, au Burundi, sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Le sommet de Bujumbura a décrété un cessez-le-feu immédiat par toutes les parties, le retrait de tous les groupes armés et a ordonné aux chefs des forces de défense de se réunir en une semaine pour établir de nouvelles échéances pour le retrait et recommander la matrice de déploiement appropriée.
Le chef de la diplomatie européenne a appelé « toutes les parties à honorer les engagements pris », pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC où les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda occupent quelques territoires, en violation des résolutions du mini-sommet de Luanda.
Le 20e sommet extraordinaire de l’EAC a réuni les présidents Félix Tshisekedi (RDC), Paul Kagame (Rwanda), Yoweri Museveni (Ouganda), William Ruto (Kenya), Suluhu Samia (Tanzanie) et Evariste Ndayishimiye (Burundi). Le président du Sud-Soudan s’est fait représenter par son ministre des Affaires de la Communauté est-africaine, Deng Alor Kuol.
Dans son discours prononcé à l’occasion de ce sommet qui s’est poursuivi à huis clos, le président de l’EAC est revenu sur les décisions qui ont été prises au cours des sommets précédents tenus à Luanda, Nairobi et Sharm El Sheikh exprimant sa préoccupation pour la non amélioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
« Ces derniers mois ont été marqués par la non application des directives des Sommets des Chefs d’Etat, d’où la tenue urgente de ce sommet extraordinaire » a laissé entendre le président Burundais invitant ses homologues à accélérer la mise en application de ces décisions pour le bien de la population congolaise en particulier et de toute la région en général.
En marge de ce sommet, le président Evariste Ndayishimiye s’est entretenu à huis clos avec son homologue du Rwanda, Paul Kagame, accusé par la RDC de soutenir les rebelles du M23.
Reagan Ndota