Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a vanté mercredi les mécanismes mis en œuvre par l’UA, pour la recherche de la paix et la réconciliation dans la région des Grands Lacs, particulièrement dans l’Est de la RDC où les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda sèment le chaos.
Dans son discours prononcé à l’occasion de la 42ème session ordinaire du Conseil exécutif des ministres des Affaires etrangères de l’UA, Faki a affirmé avoir « bon espoir » que les initiatives dirigées l’ancien chef de l’Etat kényan, Uhuru Kenyatta et le président angolais, João Lourenço parviendront « à résoudre cette crise et à démontrer qu’il n’y a de solution aux crises et conflits africains que les solutions pacifiques diligentées par les africains eux-mêmes ».
« La médiation engagée par l’Union africaine placée sous le leadership du président de la République d’Angola S.E. Joâo Manuel Lorenzo continue de fournir, sans relâche, ses efforts au près des parties concernées. De son côté, l’ancien président Kenyan S.E. Uhuru Kenyatta chargé de conduire le processus de Nairobi s’attelle à engager le dialogue entre le gouvernement de la RDC et les mouvements rebelles qui s’activent dans la zone. Ce processus appelle une mission militaire à l’Est de la RDC dont les premiers éléments sont déjà déployés », a-t-il déclaré.
Cependant, regrette Moussa Faki, les efforts de l’UA dans le domaine de la paix et de la sécurité sont très handicapés par la limitation des moyens financiers, comme l’atteste la situation critique de l’ATMIS en Somalie et de toutes les initiatives de paix, de médiation et de facilitation des solutions dans les pays en crise.
« Aux fins de renforcer l’efficacité des opérations de soutien à la paix, une Position africaine commune relative au financement des opérations de soutien à la paix conduites par l’Union africaine a été élaborée », a-t-il indiqué.
Il a précisé que cette position commune va servir de support solide à leur plaidoirie internationale en faveur de la prise en charge des opérations africaines par les ressources pérennes onusiennes.
Reagan Ndota