Le président de la RDC, Félix Tshisekedi a échangé vendredi avec les membres du Conseil de sécurité de l’ONU en mission dans le pays. Le chef de l’Etat congolais a, à cette occasion, appelé une fois de plus cet organe onusien chargé du maintien de la paix et la sécurité internationales à prendre des sanctions contre le Rwanda, pour violation du droit international.
« Bienvenue au Congo, pays agressé », leur a lancé le président Tshisekedi après avoir serré la main de chacun des membres de la délégation du CS. Selon la présidence de la RDC, « cette formule choc a donné le ton d’un discours franc et direct de la part du président Tshisekedi à l’égard des membres du Conseil de sécurité de l’ONU ».
« Le chef de l’État les a interpellés en tant que garants du droit international qui est bafoué par le Rwanda, pays agresseur de la RDC. En effet, l’agression avérée de la RDC par le Rwanda via les terroristes du M-23 constitue une violation flagrante du droit international et de la charte de l’Union africaine », rapporte la même source.
A Kinshasa, la délégation du Conseil de sécurité a échangé aussi avec les membres du gouvernement et du Parlement.
« Les hauts responsables du gouvernement congolais et les parlementaires ont souligné que le rétablissement de la paix et de la sécurité dans l’est de la RDC sera essentiel pour la tenue des élections en décembre. Ils ont accusé le Rwanda d’attiser le conflit en continuant à soutenir le Mouvement M23 et ont à cet égard renvoyé au dernier rapport du Groupe d’experts assistant le Comité des sanctions 1533 RDC, daté du 16 décembre 2022 », a indiqué le communiqué de l’ONU.
Les autorités congolaises ont aussi exprimé leur gratitude à la MONUSCO pour son soutien logistique à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), mais ont également décrit la frustration du public face à l’incapacité perçue de la mission à faire face à la détérioration des conditions de sécurité.
La RDC souligne la nécessité d’ajuster le mandat de la MONUSCO pour qu’il soit adapté à son objectif, compte tenu des circonstances actuelles, et de doter la mission des moyens nécessaires pour s’acquitter efficacement de ses responsabilités.