En visite d’Etat à Pretoria, en Afrique du Sud, du 15 au 16 mars 2023, la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu a échangé avec son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, notamment sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, où l’armée rwandaise mène une guerre d’agression qui a coûté la vie à plusieurs Congolais.
Les deux chefs d’État ont procédé à un échange de vues sur les questions politiques et l’évolution de la sécurité dans la région et ont souligné l’importance de la paix et de la sécurité pour le développement régional global et le programme d’intégration.
A cette occasion, Ramaphosa et Suluhu ont appelé à l’harmonisation de tous les efforts (processus de Luanda et de Nairobi) visant à stabiliser le pays de Félix Tshisekedi.
« Sur la situation en RDC, les chefs d’Etat ont félicité le efforts déployés par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). Ils ont en outre salué les résultats de la réunion du Comité pour la paix et la sécurité de l’UA Conseil (CPS) tenue le 17 février 2023 et ont appelé à l’harmonisation et la coordination de tous les efforts visant à stabiliser la RDC », rapporte le communiqué conjoint.
Ils ont également réitéré l’engagement de leurs gouvernements à continuer à collaborer au niveau régional, continental et international, dans le contexte de la Communauté de l’Afrique australe (SADC), l’Union africaine (UA) et de l’ONU.
Dans l’Est de la RDC, les combats se poursuivent entre l’armée congolaise et la coalition RDF/M23, en dépit du cessez-le-feu obtenu par le président angolais, João Lourenço. Pendant ce temps, la Force régionale de l’EAC reste passive.
Selon le président de l’Assemblée nationale de la RDC, cette coalition des armées est-africaines offre désormais au peuple congolais l’image des troupes en villégiature sur le théâtre des opérations militaires, au lieu de s’engager à faire la guerre.
« Leur présence sur notre territoire risque de devenir inutilement onéreuse, et son impact devra faire l’objet d’une évaluation froide afin que des conséquences en soient tirées et des mesures correctives idoines qui s’imposent soient prises », a déclaré Christophe Mboso à l’occasion de la rentrée parlementaire le 15 mars.
Samedi dernier, le président Félix Tshisekedi était reçu en Angola par son homologue João Lourenço. Ils ont, selon la présidence congolaise, évalué les avancées des processus de paix de Luanda et de Nairobi.