La Russie se dit « préoccupée » par la situation actuelle dans la région des Grands Lacs, en raison des affrontements entre les Forces armées congolaises et le M23 au Nord-Kivu, et des tensions entre Kinshasa et Kigali.
Partisane d’un règlement diplomatique du conflit, y compris dans le cadre des processus de Luanda et Nairobi, la Fédération de Russie, a indiqué son représentant permanent à l’ONU, Vassily Nebenzia, « est convaincue que la tâche prioritaire est de parvenir à une cessation des hostilités et à un dialogue global et inclusif ».
Le pays de Poutine espère que les accords conclus lors du vingtième sommet extraordinaire de l’EAC à Bujumbura et à la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, contribueront au retrait du M23 des zones occupées. Il a souhaité que le contingent angolais joue un rôle constructif, à cet égard, en appuyant le mécanisme ad hoc de vérification.
Il a noté que la concentration dans cette région de l’armée congolaise, de la Force de la MONUSCO et des Forces régionales de l’EAC est exploitée ailleurs par d’autres groupes armés illégaux, qui multiplient les activités illégales, attaquent les civils, exploitent les ressources naturelles en toute impunité et renforcent leurs positions.
Après avoir dénoncé les attaques perpétrées contre les Casques bleus, le délégué s’est dit convaincu que le plan de retrait de la MONUSCO devra être exécuté en fonction de la situation réelle sur le terrain et sans délais artificiels.
Nous attendons, a-t-il dit, les propositions du secrétaire général sur la reconfiguration de la Mission, à la lumière des consultations en cours avec Kinshasa.
« Évidemment, il est impossible de parvenir à une normalisation durable dans l’Est de la RDC par des moyens exclusivement militaires », a reconnu le diplomate russe, avant de réaffirmer la disponibilité de son pays à contribuer à la stabilisation de la région des Grands Lacs et à encourager le dialogue et la coopération entre les États concernés.