Le 11e sommet du Mécanisme régional de suivi de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, s’ouvre ce samedi 6 mai 2023 à Bujumbura, au Burundi, en présence notamment du secrétaire général de l’ONU.
A la veille de ces assises, Antonio Guterres a échangé, en tête-à-tête, avec le président burundais, Evariste Ndayishimiye. Le patron de l’ONU a fait remarquer que la crise actuelle dans l’Est de la RDC, souligne la nécessité de redoubler d’efforts pour mettre en œuvre, de façon intégrale, les engagements de l’Accord-cadre.
Selon Guterres, cela implique des moyens techniques, financiers et humains. Mais surtout, dit-il, cela exige une volonté politique collective pour mettre en œuvre l’esprit et la lettre de l’Accord-cadre « afin de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité ; de briser le cercle vicieux des conflits dans la région ; et de mettre un terme au calvaire des populations, qui n’ont que trop souffert, notamment en République démocratique du Congo ».
Il a par ailleurs renouvelé son appel à la désescalade, à l’apaisement et à la retenue. « Les groupes armés, quels qu’ils soient, locaux comme étrangers, doivent déposer les armes en RDC », a-t-il affirmé.
Le SG de l’ONU a estimé que les « efforts inlassables » des dirigeants de la région, notamment dans le cadre des processus de paix de Luanda et de Nairobi, ont permis de contenir une escalade des tensions et de créer les conditions d’un dialogue entre les parties concernées.
« Je salue ces efforts et le Burundi a joué un rôle essentiel, efforts qui illustrent tout le potentiel d’initiatives africaines en matière de paix et de prévention des conflits. Ces processus menés par et pour les africains, doivent être renforcés et soutenus par toute la communauté internationale. Chacun doit mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre de ces deux processus complémentaires ; Chacun doit en finir avec les discours de haine et œuvrer pour rétablir la confiance ; et s’abstenir de toute action susceptible de saper les progrès réalisés pour la paix en RDC », a-t-il dit.
Il a aussi assuré que les Nations unies, à travers notamment le Bureau de l’envoyé spécial pour la région des Grands Lacs et la Monusco, continueront à soutenir les initiatives de paix régionales, y compris les mécanismes établis dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda.
Dans ce cadre, il a invité les partenaires internationaux à en faire de même, contribuer à renforcer l’appui technique et financier et ainsi œuvrer pour la paix et la stabilité en RDC et dans la région