Dans le cadre de la présidence tournante du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, le président congolais, Félix Tshisekedi a passé le témoin à son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye.
La remise et reprise entre les deux chefs d’État a eu lieu samedi à Bujumbura en marge du 11e sommet du Mécanisme régional, en présence de plusieurs dirigeants régionaux et du secrétaire général des Nations unies.
Le sommet de Bujumbura a été une occasion d’évaluer l’Accord-cadre signé en février 2013 à Addis-Abeba, capitale éthiopienne. A cette occasion, les participants se sont également penchés sur les engagements pris dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi.
Dans son discours, le secrétaire général de l’ONU a exhorté les responsables politiques et communautaires à en finir avec les discours de haine et d’incitation à la violence, « qui ne font qu’exacerber les tensions et nous éloigner de la paix ».
Pour Antonio Guterres, toutes les parties doivent mettre en œuvre les décisions prises dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi sans délais et sans exception. « Seul le dialogue, un dialogue constant et sincère, permettra de trouver des compromis durables », a-t-il dit.
« Je salue les efforts récents des dirigeants de la région afin d’éviter une escalade des tensions. L’Organisation des Nations unies et la Monusco continueront d’appuyer sur les initiatives régionales, y compris la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est, et j’appelle tous les partenaires internationaux à en faire de même », a-t-il ajouté.
Il a aussi salué le consensus des acteurs de la région autour des « mesures non militaires » visant au désarmement, au retour et à la réinsertion des groupes armés étrangers dans leur pays d’origine.