Le Prix Nobel de la paix, Denis Mukwege a condamné les violences policières enregistrées samedi 20 mai à Kinshasa, au cours de la marche organisée par l’opposition pour protester notamment contre la préparation de la fraude électorale par le régime Tshisekedi.
Selon les organisateurs de cette marche, plusieurs manifestants ont été arrêtés et blessés, dont certains sont « entre la vie et la mort ». Choqué, le célèbre activiste congolais dézingue le régime Tshisekedi.
« Choqué par les violences policières, y compris sur des enfants sans défense, et le climat de répression à la marche de l’opposition ce 20 mai à Kinshasa. Un État qui dénie à ses citoyens ses libertés fondamentales à la veille d’élections générales risque une dérive dictatoriale », a-t-il déclaré.
Face à cette situation, Denis Mukwege a appelé à des poursuites et des sanctions contre les agents de la police qui ont commis des exactions et a exhorté les autorités « à garantir les libertés fondamentales des citoyens à se réunir, à s’exprimer et à manifester pacifiquement, qui sont cruciales dans une société démocratique ».
Du côté du gouvernement, on annonce l’arrestation des policiers auteurs des violences car, rappelle Patrick Muyaya, aucune forme de violence n’est acceptable en démocratie.
« Autant manifester est un droit, autant le respect de l’ordre public et des forces de sécurité est une obligation pour éviter tout dérapage. Toutes les responsabilités doivent être établies. A ce stade, 3 policiers identifiés comme auteurs de violence sont aux arrêts », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
La marche de l’opposition avait pour but de protester contre « la fraude électorale, la vie chère et l’insécurité grandissante ». Malgré la répression, l’oppression ne s’avoue pas vaincue. Elle annonce un sit-in jeudi prochain devant le siège de la CENI.