Des blessés ont été enregistrés samedi 20 mai à Kinshasa au cours de la répression de la marche de l’opposition. La police a fait usage du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui protestaient notamment contre « la préparation de la fraude électorale par le régime Tshisekedi ».
Avec cette répression, le porte-parole du président du parti Ensemble pour la République, Olivier Kamitatu, qui conduisait une foule dans la commune de Ngaba, affirme qu’il n’existe plus aucun doute sur l’installation de la tyrannie en RDC.
« Les derniers doutes sur la nature du pouvoir sont levés. Une tyrannie s’installe. Au hit parade des dictateurs, il y a comme du Baby Doc en RDC. Manifestation violemment réprimée, recrutement des machettes, femmes violentées, gazés et blessés par centaines », a dénoncé Kamitatu, rassurant cependant que « le combat continue ».
Cette répression n’a pas laissé indifférent le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) qui estime que le régime Tshisekedi a pris un mauvais virage. Ainsi, encourage-t-il l’opposition à maintenir la pression.
« Je condamne fermement la dispersion de la marche de l’opposition. On dirait que le président Kabila est encore au pouvoir. Je ne pensais pas qu’on revivrait encore ce comportement qui rappelle les années 2015 et 2016. Les mêmes causes produisent les mêmes effets », a déclaré Jean-Claude Katende.
Le mouvement citoyen Lucha a, pour sa part, exigé la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées, et des poursuites contre les responsables publics auteurs et/ou commanditaires d’actes répréhensibles de répression.