Le Royaume-Uni a déclaré ce mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU qu’il est fermement convaincu que « le dialogue, et non la violence, est le seul moyen de parvenir à une paix durable dans la région des Grands Lacs ».
Fergus Eckersley, coordinateur politique du Royaume-Uni auprès de l’ONU, a assuré que son pays poursuit ses diplomatiques régionaux et collabore avec tous les membres du Conseil du Conseil de sécurité pour soutenir la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
« Nous nous félicitons de la réduction des incidents de violence transfrontalière entre la RDC et le Rwanda, mais nous restons préoccupés par la rhétorique conflictuelle accrue des deux pays. Nous avons engagé Kigali et Kinshasa pour les exhorter à engager le dialogue et à instaurer la confiance, tout en reconnaissant le risque d’erreurs de calcul et le coût effroyable d’une nouvelle escalade », a-t-il déclaré.
Le diplomate britannique a également salué l’engagement continu de la région des Grands Lacs, en particulier le leadership des présidents João Lourenço, Evariste Ndayishimiye, Geingob et du facilitateur Uhuru Kenyatta.
« Nous réaffirmons notre soutien aux processus de Nairobi et de Luanda. Nous appelons les pays de la région à revitaliser ces processus et à transformer leurs engagements en actions concrètes pour relever les défis de sécurité communs, améliorer l’accès humanitaire et réduire la violence », a-t-il ajouté.
S’agissant de la Monusco, Londres dit avoir pris acte de la demande du gouvernement de la RDC d’avancer le retrait des Casques bleus.
« Nous l’encourageons à s’engager de manière constructive avec la Monusco pour garantir un retrait responsable et fondé sur des conditions », a dit Fergus Eckersley, qui prévient par ailleurs qu’un départ précipité de la Monusco créerait un vide sécuritaire important dans l’Est de la RDC, mettant en danger des centaines de milliers de civils et risquant une nouvelle détérioration de la situation humanitaire.