Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et le président de la Confédération suisse, Alain Berset, ont échangé mardi 23 mai à l’ONU, sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, alors que le Conseil de sécurité tenait un débat public sur la protection des civils dans les conflits armés.
Le patron de l’ONU a affirmé que la paix est « la meilleure forme de protection », appelant à redoubler d’efforts pour prévenir les conflits, protéger les civils, préserver la paix et trouver des solutions politiques à la guerre.
« Le secrétaire général a félicité la Suisse pour sa présidence du Conseil de sécurité des Nations unies au mois de mai, notamment pour l’accent mis sur la protection des civils, et a exprimé sa gratitude pour son rôle actif et son soutien aux Nations unies. Le secrétaire général et le président ont évoqué des développements dans l’est de la République démocratique du Congo et dans la région », a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du SG de l’ONU.
Par ailleurs, Guterres a annoncé que, dans les semaines à venir, il publiera une note d’orientation sur le Nouvel Agenda pour la paix dans la perspective du Sommet de l’avenir qui se tiendra l’an prochain. Selon lui, les États membres pourraient ainsi s’appuyer sur une méthode globale, adaptée à l’époque, pour répondre aux questions de paix et de sécurité dans un monde en mutation.
« Partout où la guerre se poursuit, toutes les parties doivent respecter le droit international humanitaire, et les membres de ce Conseil ont une responsabilité particulière. Les États devaient transposer le droit international humanitaire dans leur droit interne et l’intégrer dans la formation et les règles militaires », a-t-il suggéré.
Les États qui ont exercé une influence sur les parties aux conflits devaient entamer, exhorte Guterres, un dialogue politique et former leurs forces à la protection des civils. Par ailleurs, les pays exportateurs d’armes doivent refuser de faire affaire avec toute partie qui bafoue le droit international humanitaire, a-t-il précisé.
« Les auteurs de crimes de guerre doivent répondre de leurs actes. Les États doivent enquêter sur les allégations de crimes de guerre, poursuivre les auteurs de ces crimes et renforcer la capacité des autres États à faire de même », a martelé le patron de l’ONU, appelant à mettre fin au cycle mortel des conflits armés.