« La RDC n’est pas une propriété privée. Elle n’appartient pas à un individu ou groupe d’individus, qui aurait le droit de dire qui peut aller à tel endroit ou qui ne peut pas y aller », Ensemble pour la République dénonce « la dérive dictatoriale » du régime Tshisekedi qui a « donné l’ordre d’empêcher le président Moïse Katumbi de se rendre dans le Kongo central, à la rencontre de ses compatriotes ».
Sur ordre du gouverneur du Kongo central, l’opposant Katumbi et sa délégation ont été empêchés mardi d’entrer dans cette province où ils devraient tenir des meetings. Les autorités provinciales ont justifié cette décision par un « problème de sécurité ».
Le convoi du candidat déclaré à la présidentielle a été bloqué par les policiers déployés sur la barrière séparant Kinshasa et Kongo central. Dans sa réaction, le porte-parole de Katumbi a rappelé que « nul ne peut empêcher un citoyen quel qu’il soit de circuler librement dans son pays« .
Dans ce cadre, Olivier Kamitatu a brandi l’article 26 de la Constitution, qui dispose que « la liberté de manifestation est garantie. Toute manifestation sur les voies publiques ou en plein air, impose aux organisateurs d’informer par écrit l’autorité administrative compétente. Nul ne peut être contraint à prendre part à une manifestation… ».
Il a, dans la foulée, évoqué aussi l’article 30 : « Toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d’y circuler librement, d’y fixer sa résidence, de le quitter et d’y revenir, dans les conditions fixées par la loi… ».
« La RDC n’est une propriété privée. Elle n’appartient pas à un individu ou groupe d’individus, qui aurait le droit de dire qui peut aller à tel endroit ou qui ne peut pas y aller. Aujourd’hui, en donnant l’ordre d’empêcher le président Moïse Katumbi de se rendre dans le Kongo central, à la rencontre de ses compatriotes, le régime de Monsieur Félix Tshisekedi de lever le tout dernier doute qui pouvait encore exister sur la dérive dictatoriale dans laquelle nous sommes plongés », a déclaré Olivier Kamitatu.
Fort des enseignements de la marche du 20 mai dernier, « réprimé par le pouvoir et ses milices dans le sang », Moïse Katumbi a pris la décision de ne pas exposer la population nombreuse venue à sa rencontre « devant la soldatesque du pouvoir », a-t-il expliqué.
» Aussi, a-t-il décidé de regagner sa résidence », a indiqué Kamitatu, rassurant que Katumbi reviendra au Kongo central et continuera sa tournée à l’Ouest du pays.