Difficile pour l’opposant Martin Fayulu de rester indifférent face à ce qu’il qualifie « d’arrestation brutale et illégale » de Salomon Kalonda Della, conseiller spécial et politique de Moïse Katumbi, menée par des hommes armés mardi 30 mai à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa.
Défenseur de la démocratie et de l’Etat de droit, le président de l’ECiDé (Engagement pour la citoyenneté et le développement) a condamné cet acte qui, selon lui, confirme la dérive dictatoriale en RDC.
« L’arrestation brutale et illégale de Salomon Kalonda est une illustration de plus de la dérive dictatoriale en cours en RDC. Le rétrécissement des libertés publiques et l’arbitraire ramène notre pays en arrière. Nous assistons aux signes avant coureur d’un régime sur la fin », a-t-il déclaré.
Solomon Kalonda Della a été interpellé au tarmac de l’aéroport de N’djili alors qu’il se rendait à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga. Il a été brutalement embarqué dans un pick-up pour une destination inconnue, dénonce son parti politique. Les raisons de cette interpellation n’ont pas été aussi dévoilées.
Selon le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), cet acte qu’il condamne est posé en violation de l’article 17 de la Constitution disposant que « la liberté individuelle est garantie. Elle est la règle, la détention l’exception… ». Ainsi, Georges Kapiamba a exigé la libération de Salomon Kalonda et l’ouverture d’une enquête judiciaire crédible.
Avec cette nouvelle violation des droits de l’homme, Jean-Claude Katende de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), affirme que la RDC tend vers une jungle.
« Ce matin, j’ai encore raison de s’inquiéter pour mon pays: l’enlèvement du conseiller de Moïse Katumbi à l’aéroport de Ndjili par des individus non porteurs d’aucun mandat et dans les conditions qui ne respectent pas la dignité humaine montre que le Congo tend vers une jungle », a-t-il déploré.