Le 21e sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communautaires de l’Afrique de l’Est (EAC) tenu mercredi à Bujumbura, au Burundi, a insisté sur une « solution politique » à la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
L’organisation régionale n’est pas favorable à l’option militaire. Cette rencontre de haut niveau, qui a adopté les rapports sur la situation de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC soumis par le facilitateur du processus de Nairobi et le président des chefs des forces de défense de l’EAC, a encouragé le gouvernement congolais à travailler avec l’ancien chef de l’Etat kenyan, Uhuru Kenyatta pour fixer les dates de la reprise du dialogue intercongolais.
Dans ce cadre, le facilitateur du processus de Nairobi a été félicité « pour son leadership » dans le processus politique et ses efforts visant à booster le processus de paix dans l’Est de la RDC.
« Le sommet a réaffirmé que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC ne peut être régulée de manière durable que par un processus politique et un dialogue entre toutes les parties et a exhorté le gouvernement de la République démocratique du Congo à travailler avec le facilitateur pour finaliser les dates appropriées pour la reprise du dialogue intercongolais », peut-on lire dans le communiqué final.
Les dirigeants régionaux ont exhorté toutes les parties à rester engagées dans les processus de paix de Nairobi et de Luanda, et à honorer les engagements pris de cesser les hostilités.
« Le sommet a exhorté toutes les parties à soutenir ces initiatives et leurs résultats, y compris en ce qui concerne l’assistance à la démobilisation des combattants des groupes armés et leur réinsertion et réintégration dans la vie civile », ajoute la même source.
Par ailleurs, l’EAC a aussi réitéré la demande à la Monusco, à la Force régionale de l’EAC et au mécanisme ad hoc de vérification de continuer à renforcer la coordination et les synergies avec les Forces armées de la République démocratique du Congo afin de pousser tous les groupes armés à désarmer et a encouragé les autres troupes déployées par le biais d’arrangements bilatéraux à s’engager pleinement dans ce travail.
Le sommet de Bujumbura n’a pas connu la participation des présidents Félix Tshisekedi, Paul Kagame, Yoweri Museveni, Salva Kiir et Samia Suluhu. Ils ont été représentés au plus haut niveau.