Plus de 45 personnes ont été tuées dans la nuit du 11 au 12 juin 2023 dans le site de personnes déplacées de Lala dans le territoire de Djugu, en Ituri. Ce nouveau massacre attribué aux miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) traduit, selon le député national Gratien de Saint-Nicolas Iracan, « l’incapacité » du régime Tshisekedi de sécuriser les habitants de cette partie du territoire congolais.
L’élu de Bunia a, dans une déclaration faite lundi, fulminé contre « l’inaction et le silence coupable » du gouvernement qui, dit-il, a complétement livré cette province au chaos malgré les multiples appels de détresse.
« La province de l’Ituri s’est réveillée dans l’horreur ce lundi 12 juin 2023, apprenant un massacre d’au moins 46 personnes dans un camp de déplacés à Lala dans le groupement Nglé, chefferie des Bahema bajere en territoire de Djugu dans la Province de l’Ituri. Ces tueries viennent compléter celle de la nuit du samedi au dimanche 11 juin 2023 dans la chefferie de Djukoth où 7 personnes ont été également massacrées », a-t-il déploré.
Face à cette situation qui ne fait que perdurer, Gratien Iracan a appelé le peuple congolais en général, les ituriens en particulier, « à être témoin de ce nième désastre humain, dû tout simplement à l’irresponsabilité et manque de volonté du gouvernement, qui aujourd’hui n’a plus ses priorités sur la sécurité de la population dans la province de l’Ituri ».
« Les fils et filles de cette province sont abandonnés, livrés au merci des groupes armés sans aucun moyen de défense », a condamné Iracan, lançant un cri de détresse à la communauté internationale, « qui est aussi témoin de ce carnage organisé pour affaiblir et anéantir l’avenir des fils et filles de la province de l’ituri, victime de ses richesses naturelles ».
Ce massacre a été condamné aussi par la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), qui assure qu’elle ne ménagera aucun effort pour faire cesser ces attaques et lutter contre l’impunité, conformément à son mandat.