Le conclave des chefs d’État de l’AEC s’ouvre ce lundi à Nairobi. Il se penche sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Le président congolais, Félix Tshisekedi entend dénoncer clairement l’agression rwandaise.
Dans sa dernière communication, le successeur de Joseph Kabila avait appelé la communauté internationale à faire pression sur Paul Kagame afin qu’il mette fin à toute violence envers le Congo. Pour Tshisekedi, le Rwanda doit retirer ses troupes militaires qui ont envahi le territoire oriental du Congo, et causé des morts, des réfugiés et des crimes de guerre contre les femmes en particulier.
Le cabinet du président de la RDC a expliqué que « l’enjeu principal de ce troisième sommet de la série ( après ceux du 8 avril et 21 avril) depuis l’adhésion de la RDC à cette communauté sous régionale demeure l’évaluation du processus politique de Nairobi depuis le dernier conclave d’avril et la composition de la force militaire régionale », qui devra être déployée au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri.
Dimanche à Nairobi, les chefs d’Etat major généraux des Etats de l’EAC ont discuté notamment de la composition de cette force régionale et son commandement. A Kinshasa, on rejette cette initiative qui, selon la sénatrice Francine Muyumba, va ouvrir grandement la porte aux agresseurs déguisés en agents de paix.
« Le déploiement des troupes régionales (EAC) n’est pas une solution pour la paix. C’est ouvrir grandement la porte à nos agresseurs déguisés en agents de paix. Les dirigeants congolais devraient retenir l’expérience du passé. Travaillons sur les moyens nécessaires pour notre armée », a-t-elle dit.
Le conclave de Nairobi se tient à huis clos. Il connait la participation des présidents Uhuru Kenyatta (Kenya), Yoweri Museveni (Ouganda), Paul Kagame (Rwanda), Salva Kiir (Sud-Soudan), Evariste Ndayishimiye ( Burundi), Samia Suhulu (Tanzanie) et Félix Tshisekedi (RDC).
La Rédaction