L’Union européenne dit suivre de près la situation en République démocratique du Congo marquée par des tensions pré-électorales. Alors que les scrutins sont prévus en décembre prochain, l’opposition exige la restructuration de la CENI et la recomposition de la Cour constitutionnelle, accusant le régime Tshisekedi d’avoir une « mainmise » sur les deux institutions chargées d’assurer la transparence du processus électoral. Ce que rejette le pouvoir.
Face à cette situation, qui risquerait d’embraser le pays, le Conseil de l’UE dit se tenir prêt « à répertorier toute personne faisant obstacle à une solution consensuelle et pacifique en vue d’élections en RDC ».
Les sanctions viseraient aussi toute personne « impliquée dans de graves violations ou abus des droits de l’homme, ainsi que les personnes responsables de l’entretien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité, ou de l’incitation à la violence ».
« Le Conseil est également prêt à dresser la liste de ceux qui exploitent la situation fragile de la RDC, notamment par l’exploitation ou le commerce illicite des ressources naturelles et de la faune », peut-on lire dans la déclaration consultée lundi par Afriquactu.net
Par ailleurs, l’UE a annoncé avoir radié de la liste de sanctions Kalev Mutondo et Emmanuel Shadary, deux proches de l’ancien président Joseph Kabila, qui faisaient l’objet de mesures restrictives de l’UE en raison de leur implication dans des violations des droits de l’homme et de leur rôle dans l’obstruction du processus électoral de 2018.
« Les personnes radiées peuvent également être réinscrites sur la base de leur comportement futur », a-t-elle précisé.
Par la même occasion, l’UE a assuré qu’elle continuera à soutenir la lutte contre l’impunité en RDC afin de traduire en justice les auteurs de graves violations des droits de l’homme. « C’est essentiel pour les victimes, pour une paix et une sécurité durables et en termes de bonne gouvernance guidée par l’État de droit », a souligné le Conseil européen.