Dans un contexte de tensions entre le Rwanda et le Burundi, deux Etats membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), le secrétaire général de l’organisation sous-régionale, Peter Mathuki, a appelé vendredi les différents dirigeants « à recourir au règlement pacifique de tout différend et à faire preuve de retenue ».
Au lendemain de la fermeture des frontières terrestres entre le Burundi et le Rwanda sur décision de l’administration Ndayishimiye accusant Paul Kagame d’héberger, de financer et d’armer les rebelles burundais du RED-Tabara, l’EAC a invité, sans les citer nommément, les deux pays à s’efforcer de parvenir à une coopération harmonieuse.
Dans sa déclaration faite vendredi 12 janvier 2024, Peter Mathuki a rappelé que l’EAC a été fondée principalement pour coopérer dans l’intérêt mutuel et pour promouvoir le bien-être des peuples d’Afrique de l’Est, notamment en entreprenant conjointement des activités visant à promouvoir les objectifs de la communauté.
« J’encourage donc nos estimés États partenaires à recourir au règlement pacifique de tout différend et à faire preuve de retenue, en respectant strictement l’esprit de notre Traité et en particulier la coexistence pacifique et le bon voisinage », a-t-il dit.
Le Burundi fermé jeudi ses frontières avec le Rwanda à cause du « mauvais voisinage de Paul Kagame », qui héberge tous les ennemis du pays.
Face à cette situation, le secrétaire général de l’EAC a précisé que les principes opérationnels de la communauté prévoit qu’en cas de différend entre deux ou plusieurs Etats partenaires, que soit utilisé le mécanisme de règlement des différends existant qui respecte pleinement l’intégrité et la souveraineté des Etats.
Alors qu’il y a un risque de confrontation entre Gitega et Kigali, Peter Mathuki a souligné qu’il travaille en étroite collaboration avec le bureau du président du sommet des chefs d’État de l’EAC, Salva Kiir, pour fournir la facilitation nécessaire à la résolution pacifique de ce conflit.