La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, rejette les allégations selon lesquelles la Monusco, mission onusienne dans le pays, collaborerait avec les rebelles du M23, auteurs de plusieurs massacres dans la province du Nord-Kivu.
Au cours d’une conférence de presse animée conjointement avec Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, sur la mise en œuvre du plan de retrait de la Monusco, Bintou Keita a dit ne pas comprendre pourquoi la Monusco peut être accusée de collusion avec M23 alors qu’elle a déjà été victime de ses attaques.
« Nous avons déjà été attaqués par ce groupe, je ne comprends pas pourquoi vous pensez que nous avons un cadre d’échange avec eux. Nous ne sommes pas alliés au M23 », a-t-elle dit.
La situation sécuritaire dans l’Est de la reste préoccupante. Selon la patronne de la Monusco, la cessation des souffrances des populations civiles passe par « la restauration de la paix ». Pour y arriver, dit-elle, « la RDC a besoin d’une solidarité nationale et l’implication de tous ».
S’agissant du retrait de la Monusco, Bintou Keita a indiqué que, fin juillet, sur demande du secrétaire général de l’ONU, elle enverra un rapport qui permettra de donner une nouvelle configuration de la mission en RDC.
Pour Patrick Muyaya, ce retrait doit être « structuré et civilisé pour permettre un transfert des compétences entre la Monusco et le gouvernement de la RDC ».
Jusque-là, la date précise du départ de la mission onusienne n’est pas fixée. Les deux parties travaillent pour atteindre les 4 jalons prioritaires, dont la restauration de la sécurité.
« On ne peut se fixer une date, parce qu’il peut y avoir plusieurs imprévus et impondérables…. pour l’instant, nous devons nous focaliser sur l’accomplissement des 4 jalons prioritaires », a expliqué le porte-parole du gouvernement congolais.