L’Assemblée nationale du Kenya a approuvé la demande du gouvernement d’envoyer les soldats dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce déploiement s’inscrit dans le cadre de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).
Le président de la Commission Défense, Renseignements et Relations extérieures de la Chambre basse du Parlement kenyan, Nelson Koech, a assuré que les éléments des KDF (armée kenyane) ont la mission d’imposer la paix dans la partie orientale de la RDC car, souligne-t-il, les Kenyans qui font les affaires sur le territoire congolais doivent être en sécurité.
« Nos troupes sont là pour imposer la paix, pas pour maintenir la paix. Nous voulons la paix et la stabilité dans la région de l’Afrique de l’Est. Nous voulons nous assurer que nos gens qui font des affaires en RDC sont en sécurité », a-t-il indiqué.
Cette décision est prise conformément au cadre juridique de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) sur la paix et la sécurité, à l’article 240 de la Constitution du Kenya et à la loi sur les forces de défense du Kenya (KDF).
Le coût de ce déploiement est de 601,87 millions de shillings au-dessus des 3,849 milliards de shillings contenus dans le mémorandum du Conseil de sécurité nationale (NSC) à ce sujet. Cependant, si les troupes kenyanes restent pendant un an, le coût sera d’environ 7,2 milliards de shillings.
Un député s’est opposé à ce déploiement, affirmant que le Kenya avait déjà suffisamment de problèmes à régler.
« Actuellement, le pays est confronté à des défis liés à la situation de sécheresse prolongée qui affecte le pays ainsi qu’aux problèmes de sécurité locale. Cet argent a été mieux dépensé pour faire face à ces défis et bien d’autres », a indiqué le député Jared Okello.
Dans sa réaction, Koech a déclaré que le déploiement des KDF en RDC « est stratégiquement aligné sur les intérêts nationaux du Kenya ».
Il a fait remarquer que cela renforcera la capacité du pays non seulement à répondre aux menaces émanant du système de conflit dans les Grands Lacs, mais aussi à atténuer les menaces à la stabilité du Kenya et à renforcer ainsi la sécurité de ses citoyens.
Reagan Ndota