L’institution de la Réserve armée de la défense en RDC inquiète le Royaume-Uni, qui craint une éventuelle intégration des groupes armés au sein de l’armée régulière. Une telle initiative, prévient Fergus John Eckersley, représentant permanent adjoint du Royaume-Uni à l’ONU, est une « ligne rouge » à ne pas franchir.
« Nous sommes également préoccupés par la prolifération croissante des armes au sein des communautés et les dangers que cela pose à long terme. Nous partageons la préoccupation du Secrétaire général concernant l’éventuelle intégration de groupes armés dans l’armée congolaise, qui, selon nous, devrait être une ligne rouge », a déclaré le diplomate britannique.
Cette initiative qui, selon le gouvernement congolais, vise à apporter un renfort temporaire aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour la protection du territoire national, préoccupe aussi les USA qui appellent la RDC à veiller à ce que la Réserve armée de la défense soit soigneusement contrôlé.
« Les États-Unis sont également préoccupés par la législation du corps de réserve de l’armée de la RDC, qui pourrait permettre à des membres de groupes armés de faire partie des FARDC et d’entraver les efforts de DDR. Nous exhortons la RDC à veiller à ce que le corps de réserve soit soigneusement contrôlé et soumis au programme de démobilisation, de désarmement, de relèvement communautaire et de stabilisation. Nous demandons également au gouvernement d’assurer la reddition de comptes », a déclaré Robert Wood, représentant permanent adjoint des USA auprès de l’ONU.
Le gouvernement congolais avait expliqué que la Réserve armée de la défense sera composée des militaires de carrière retraités et des différents services de sécurité; des démobilisés du service militaire obligatoire; des démobilisés du service militaire contractuel et volontaires civils engagés dans la défense du pays et de son intégrité territoriale face à une menace ou à une agression extérieure conformément aux articles 63 et 64 de la Constitution.