L’abandon assumé (par Félix Tshisekedi) de l’Etat de droit et la confiscation des libertés au nom de la sécurité du pays est, selon Moïse Katumbi, « une régression catastrophique ». Dénonçant le recours à des « milices politiques », l’opposant rappelle au camp présidentiel qu’ils sont « des adversaires et pas des ennemis ».
Dans son message adressé vendredi 30 juin aux Congolais à l’occasion du 63e anniversaire de la RDC, Katumbi a fait remarquer que la sécurité des opposants est menacée par l’administration Tshisekedi qui a « peur des élections et qui cherche par tous les moyens à éviter la sanction du peuple congolais ».
« Renouer avec l’arbitraire qui est devenu une troisième guerre imposée au peuple congolais, c’est tout simplement renoncer à l’avenir et lui tourner le dos », a-t-il indiqué, appelant les dirigeants à faire preuve de raison et de sagesse.
Katumbi rappelle que « rien ne justifie que les opposants politiques, les activistes de la société civile, les journalistes, les avocats soient tabassés, arrêtés et jetés en prison » et exige la libération des opposants Salomon Kalonda, Mike Mukebayi, Franck Diongo, Jean-Marc Kabund, et tant d’autres.
« Les menaces et les insultes contre les autorités religieuses, les chefs de file de l’opposition, les défenseurs des droits de l’homme doivent cesser », a-t-il exigé.
A 6 mois des élections, Moïse Katumbi affirme qu’il n’appartient pas à la CENI ni à quiconque de défaire une œuvre collective entamée le 30 juin 1960 par les pères de l’indépendance et au nom de laquelle tant de compatriotes ont laissé leur vie.
« C’est la raison pour laquelle nous exigeons la transparence dans l’organisation des prochaines élections », a-t-il dit, prévenant que « rien, ni personne ne pourra empêcher le peuple congolais d’élire librement le 20 décembre prochain ses représentants ainsi que leur président ».
Le président du parti Ensemble pour la République a souligné qu’il ne revient qu’au peuple congolais de choisir librement ses dirigeants. « Face à la fraude, si nous sommes réduits à rester toute la nuit du 20 décembre pour protéger les résultats et les vrais gagnants, un Congo nouveau est possible », a-t-il conclu.