Préoccupée « gravement » par la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC, l’Union européenne (UE) a encouragé toutes les parties au conflit à s’engager dans un dialogue politique inclusif, pleinement respectueux de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de tous les pays de la région, comme seule solution possible à cette crise.
Pour le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, le dialogue politique doit être préféré à la confrontation militaire, car, prévient-il, les options militaires ne feront que prolonger le conflit et augmenter les souffrances des populations.
Dans ce contexte, l’UE a salué les efforts résolus déployés par ses partenaires africains dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, et se félicite des progrès accomplis jusqu’à présent, notamment grâce au déploiement de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) ainsi qu’aux dialogues iinter-congolais.
« Elle exhorte toutes les parties à utiliser les mécanismes régionaux, continentaux et internationaux existants pour résoudre pacifiquement les conflits et différends et garantir la paix. Elle réaffirme son plein soutien aux deux processus et souligne que les décisions, engagements et accords conclus dans leur cadre doivent être intégralement mis en œuvre par tous. Elle se félicite des résultats du Sommet quadripartite de la Communauté de l’Afrique de l’Est, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs et de la Communauté de développement de l’Afrique australe, organisé sous les auspices de l’Union africaine avec la participation des Nations unies, qui s’est tenu à Luanda le 27 juin 2023, et se tient prête à soutenir la volonté affichée d’engager une action plus coordonnée pour garantir la paix », a déclaré Josep Borrell Fontelles ce vendredi 7 juillet 2023.
Conformément à sa nouvelle stratégie pour la région des Grands Lacs, l’UE a rassuré qu’elle continuera à œuvrer pour mettre fin aux conflits armés et promouvoir la paix, la démocratie et le développement durable en contribuant à transformer les causes profondes de l’insécurité et de l’instabilité en perspectives communes pour libérer tout le potentiel de la région.
Ainsi, a-t-elle alerté qu’elle envisagera de prendre de nouvelles mesures restrictives ciblées à l’encontre des personnes, entités et organismes responsables de l’entretien ou de l’exploitation de conflits armés, de la déstabilisation des pays de la région, de graves violations des droits de l’homme et d’atteintes à ces droits, ainsi que de l’obstruction du processus électoral en RDC.