En sus de l’arrêt immédiat de l’appui budgétaire, l’Union européenne (UE) a décidé que toutes les actions de coopération dans le domaine sécuritaire avec le Niger sont suspendues sine die avec effet immédiat.
L’Union européenne a, dans une déclaration faite samedi 29 juillet 2023, affirmé qu’elle « ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch au Niger ». Pour l’UE, le président Mohamed Bazoum qui a été démocratiquement élu « est et demeure donc le seul président légitime du Niger ».
Après la France, l’UE a annoncé qu’elle reconnait pas les putschistes nigériens. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell Fontelles exige la libération « sans condition et sans délai » du président Bazoum.
« L’UE tient les putschistes responsables de sa sécurité ainsi que de celle de sa famille », a-t-il déclaré, soulignant que l’annonce par les putschistes de la suspension de la Constitution et de la dissolution des institutions démocratiques fragilise l’Etat et le peuple nigérien dont la paix, la stabilité et la sécurité doivent être préservées.
L’Union européenne a réitéré ses appels très clairs à la restauration pleine et entière, sans délai, de l’ordre constitutionnel et se dit être associée pleinement aux déclarations de la CEDEAO et de ses partenaires africains et internationaux à cet égard.
« En coordination avec le président du Conseil européen, je continuerai ce week end les contacts nombreux déjà en cours afin de parvenir à ce résultat. Et nous nous tenons prêts à soutenir les décisions à venir de la CEDEAO, y compris l’adoption de sanctions », a ajouté Josep Borrell.
Pour l’UE, le coup d’Etat opéré le général Tchiani et ses hommes est une atteinte inacceptable contre l’intégrité des institutions républicaines nigériennes qui « ne restera pas sans conséquences sur le partenariat et la coopération qui lie l’Union européenne et le Niger, dans tous différents aspects ».
« A cet égard, en sus de l’arrêt immédiat de l’appui budgétaire, toutes les actions de coopération dans le domaine sécuritaire sont suspendues sine die avec effet immédiat », a conclu Josep Borrell Fontelles.