Nouvel Elan condamne la « répression sanglante » perpétrée mercredi par les forces de l’ordre à Goma au Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC, ayant causé, selon le bilan officiel, 43 décès et plusieurs blessés. Dans un communiqué parvenu vendredi à Afriquactu.net, le parti du Premier ministre honoraire Adolphe Muzito a exigé une enquête indépendante afin de sanctionner les coupables.
La manifestation étouffée dans l’œuf par l’armée avait pour but d’exiger le départ de la Monusco et de la force régionale de l’EAC jugées inefficaces face à l’activisme des groupes armés. Elle a été initiée par un mouvement politico-religieux.
Adolphe Muzito et sa formation politique disent avoir appris avec indignation et stupéfaction la mort de plusieurs dizaines de manifestants dont des enfants de moins de 5 ans suite à la répression meurtrière des forces de l’ordre. Par conséquent, ils exigent une enquête indépendante afin de punir les coupables car, rappellent-ils, la Constitution de la RDC garantit le droit à la vie.
« Nouvel Elan fait savoir ce qui suit : La vie humaine est sacrée. Notre Constitution garantit le droit à la vie ; et nul n’a le droit de l’ôter à son semblable, peu importe les circonstances (Articles 51, 52, 60). Le Premier ministre honoraire Adolphe Muzito et Nouvel Elan condamnent cette répression sanglante et exigent une enquête indépendante pour déterminer les coupables de ce massacre et qu’ils soient traduits devant un procès public », a écrit Blanchard Mongomba, secrétaire général du parti.
Cet événement malheureux a suscité aussi des réactions à l’international. La Belgique a indiqué que la mise sur pied d’enquêtes est positive et espère qu’elles permettront d’identifier effectivement et de façon exhaustive les auteurs de ces violences afin qu’ils répondent de leurs actes.
« La Belgique condamne les incitations à la haine ainsi que l’usage excessif de la force. Elle appelle également à prévenir toute violence contre la population civile, le staff de la Monusco et celui de la Force de l’EAC », a déclaré le ministère belge des Affaires étrangères.
Dans sa communication vendredi au Conseil des ministres, le président congolais, Félix Tshisekedi a appelé la justice à faire la lumière sur ce drame et d’établir les responsabilités, tout en soulignant que ce drame « ne peut et ne demeurera pas impuni.