La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) était au cœur des échanges dimanche 16 juillet 2023 à Nairobi, au Kenya, entre le président kenyan, William Ruto et son homologue congolais, Félix Tshisekedi.
Alors que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ne reconnaissent toujours pas avoir pris des engagements pour leur cantonnement et désarmement, la sous-région multiplie ses efforts pour le retour d’une paix durable dans la partie orientale de la RDC.
En marge de la 5e réunion de coordination semestrielle du Bureau de l’Union africaine (UA) avec la participation des présidents de toutes les communautés économiques régionales, des directeurs généraux des mécanismes régionaux et des Etats membres de l’Union africaine, les présidents William Ruto du Kenya et Félix Tshisekedi ont échangé en tête-à-tête sur les différentes initiatives de paix en cours.
« La sécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo et celle de la région reste l’entreprise collective de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Nous saisirons toutes les opportunités qui se présenteront à nous pour renforcer la paix pour notre progrès commun », a indiqué le chef de l’Etat kenyan.
Les problèmes de sécurité et la situation humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo se sont considérablement détériorés en raison de la poursuite des attaques des groupes armés, notamment dans le contexte de la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23), de la continuation des opérations militaires, sur fond d’état de siège, et de la montée des tensions dans la région.
Selon l’ONU, à la fin de 2022, les hostilités armées ont déplacé plus de 467 000 personnes parmi les civils de la province du Nord-Kivu, exacerbant les risques de violences sexuelles liées aux conflits par des acteurs étatiques et non étatiques. Les difficultés qui dissuadent depuis longtemps les personnes survivantes de signaler les faits et d’avoir accès aux services, notamment la peur des représailles, la stigmatisation et l’insuffisance des infrastructures, ont été exacerbées par de nouveaux problèmes.
Dans ce contexte, la SADC s’est engagée à rechercher des mesures complémentaires aux efforts diplomatiques en cours afin de contraindre le M23 et d’autres groupes armés à renoncer à toute forme d’attaques.
L’organisation régionale a aussi approuvé le mandat, les instruments juridiques et opérationnels nécessaires au déploiement de la mission de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIRDC).