Les Wazalendo (patriotes en Kiswahili) sont des jeunes qui se sont regroupés au Nord-Kivu, Est de la RDC, dans le but de défendre leurs milieux naturels contre l’agression rwandaise et les rebelles du M23. Selon les autorités congolaises, le pays de Paul Kagame est en train de créer de « faux groupes se revendiquant aussi Wazalendo », dans le cadre de sa stratégie visant à déstabiliser la RDC.
Dans son rapport présenté, vendredi 8 septembre 2023, au Conseil des ministres, le ministre congolais de d la Défense, Jean-Pierre Bemba, a indiqué la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu reste marquée, hormis les incidents malheureux survenus le 30 août Goma, par « la création, par le Rwanda, des faux groupes se revendiquant aussi Wazalendo ; les massacres répétés perpétrés par les M23/RDF (armée rwandaise) à Tongo contre les populations hostiles à leur présence ».
Depuis fin novembre 2021, Kinshasa accuse Kigali d’avoir réorganisé et réarmé les rebelles du M23, alors que ce mouvement avait été défait en 2013 par l’armée congolaise, de la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) et de la Brigade d’intervention de la force (FIB) composée de troupes tanzaniennes, malawites et sud-africaines.
Pour résoudre cette crise, des initiatives diplomatiques régionales ont été engagées. Elles sont pilotées par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et l’Angola avec le soutien de l’Union africaine et de l’ONU.
Cependant, dans la province de l’Ituri, la situation reste marquée, selon Jean-Pierre Bemba, par des affrontements, des activités criminelles et des tensions contre différents groupes, causant des pertes en vies humaines et des destructions.
A l’Ouest, a-t-il conclu, la situation sécuritaire demeure caractérisée par les déplacements massifs des populations des Localités de Dumi, Mongata et Mbakana suite à l’activisme des assaillants Mobondo qui, par ailleurs, forment et radicalisent de nouvelles recrues.